Jane Naveah & Neelàh-Robyn

Neuf heures, je suis dans mon lit, les yeux ouvert, ça doit duré depuis deux bonnes heures facile. Je dors pas beaucoup depuis la fusillade, j'ai peur de recevoir un coup de fil de l'hôpital. Je prends mon portable, j'appelle ma sœur, juste pour entendre le son de sa voix, j'ai besoin de savoir tous les matins qu'elle va bien depuis la tragédie. Je me lève, me prends l'orteil dans ma table de chevet qui pèse une tonne, mais je m'en fous alors que d'habitude, j'aurais hurler ma mère et je l'aurais insulté, mais vraiment. Là, non, j'ai même pas envie de dire aie. Je me dirige vers la cuisine et je prends mon café. Enfin le premier, je me pose sur la table, la cafetière à la main et je regarde devant moi, sans vraiment de but précis. Ma journée est déjà tracée, je vais rester à l'hôpital, veiller sur mon grand-frère comme il l'a toujours fait. J'ai encore envie d'entendre le son de sa voix, ses sourires, ses blagues -qui parfois n'étaient- pas marrante. Tout ce qui faisait mon frère, la protection, l'autorité, la joie de vivre. Ne plus l'entendre se moquer de moi gentillement, me donner des ordres pour déconner me manque affreusement. Je sais que j'aurais pu perdre d'autre gens auxquels je tiens beaucoup, Liam, Lux, Jane entre autres, mais ce ne sont pas mon frère, tout comme mon frère n'est pas eux. J'ai l'impression que s'il part, c'est une partie de moi qui s'éteint avec lui. Les medecins sont confiants pour l'instant sur son état, il est stable sauf qu'ils ne savent pas quand il va se réveiller ou même s'il se réveillera un jour et quels sera les conséquences, mais je m'accroche à cet espoir. Mon frère n'est pas mort et tant que son cœur battra, qu'il soit toujours aussi vaillant, je sais qu'il ne faudra pas le débrancher. Je bois ma tasse de café et m'en sers une deuxième, pleurant doucement, quand je pense à Matt, c'est obligé que les larmes tombent. C'est une douleur qui ne s'efface pas et qui ne s'atténue pas. Mais qui est ce malade ? Comment les policiers ont-ils pu le laisser échapper ? Comment peut-on faire naître des créatures aussi abominables ? Il a blessé mon frère mais pas que, il a blessé aussi le fils de Jane que j'adore et qui est comme mon neveu. J'adorais jouer avec lui et il est dans le même état que mon frère, je lui rends souvent visite et puis je peux bien soutenir ma meilleure amie parce que ce gosse, c'était mon chéri, quand il avait quatre ans, je lui ai promis qu'un jour, lui et moi on se marierait ensemble et que je serais toujours présente pour lui, son papa et sa maman. Ma promesse, je la tiens, d'aller à l'enterrement de son père m'a fait encore plus un choc parce que je l'adorais. Il sortait avec ma meilleure amie depuis des années et c'était vraiment quelqu'un de géniale. Je pleure, ça y est. Je me lève, en essayant les larmes, je ne me regarde plus dans un reflet de miroir. Je m'habille en deux quatre sept, puis je lève le camp de chez moi. Direction l'hôpital.

Dix heures vingt. Une bonne vingtaine de minutes, j'arrive, je me gare relativement loin, parce que de toute façon, je passe ma journée ici jusqu'à ce qu'on me vire. Je ne sors plus, je ne bois plus, le personnel de l'hôpital essaie de prendre soin de moi, voyant bien que jamais, je ne fais de pauses, rien si ce n'est que pour aller voir le petit Alex et sa maman. Je vais dans le service où est mon frère, je salue les infirmières que je croise puis je rentre dans la chambre de mon frère, je n'ai pas besoin de frapper. Je le scrute, non, il est toujours dans le même état, il n'a pas bougé depuis hier 23h00, il est toujours allongé sur les dos, les yeux clos, le doigt relié à une machine et on entends que les bip de la machine. Je reprends ma place auprès de lui, sur la chaise, je prends ma main dans la sienne et je pleure, je ne suis bonne qu'à faire ça et à espérer un miracle. Je baisse la tête et je déclare alors « Matt, c'est moi.. Neelàh, ta petite sœur. (j'étouffe un sanglot). Réveille-toi je t'en supplie, on a vraiment besoin de toi ici. J'ai besoin de mon grand-frère qui adorait se moquer de moi, qui m'a toujours soutenue quoi que je fasse, qui avait un de ses charmes ravageurs, qui pestaient contre tous les vieux qui font la queue quand les actifs travaillent. Sans toi, ici, ne plus te voir sourire, ne plus t'entendre parler. Réveille-toi, regarde-moi, engueule-moi parce que je t'ai caché ma relation avec Liam, je serais prêt à tout accepter juste pour te voir une dernière fois, toi et tes beaux yeux marrons, je t'aime plus que tout grand-frère. Si tu m'entends, bouge juste un doigt, juste un. » Je sanglotte. J'attends une réaction, tous les jours je le fais, complètement détruite en espérant qu'un jour, cela porte ses fruits. J'attends une bonne vingtaine de minutes, mais rien. Je continue de pleurer, on entends plus que la machine qui indique ses signes vitaux et moi entrain de sangloter. Reviens vite, Matt.

Le reste de la matinée je reste bien silencieuse et vers une heure de l'après-midi les infirmières me demandent si je veux un café ou quelque chose. Je veux bien le café qu'elles m'apportent et on échangent quelques mots. Elles essaient de me rassurer, ça me fait chaud au cœur. Quand elles partent, je bois mon café et je continue de prendre sa main. Je caresse son visage et je décide de partir un peu. « Je reviens Matt, je vais fumer une clope et aller voir Alex, je t'aime ! » lui soufflais-je tout en lui déposant un baiser sur la joue avant de sortir et d'aller fumer une bonne clope. Je la mérite bien celle-là. Je reviens ensuite et me dirige vers le service pédiatrie. Un léger pincement au cœur, je ne demande même pas le numéro de chambre, je m'y dirige immédiatement. Je vois alors ma meilleure amie assise à côté de son fils, elle pleure elle aussi. L'état du petit garçon est pareil qu'hier. Je viens à côté d'elle et la prends dans mes bras. « Comment va-t-il ? » demandais-je doucement, en continuant de la serrer dans mes bras. On reste une bonne dizaine de minutes comme ça et je dépose un baiser sur la tempe du jeune garçon. Ses constances ont l'air stable. « Tu as dormi ?. » demandais-je en m'inquiétant pour mon amie, elle avait une tête à faire peur à des vampires ou à King Kong, sisi je vous jure, en même temps, je dis ça mais je ne devais pas être mieux.

Jane Naveah & Neelàh-Robyn

La fusillade avaient fait beaucoup de morts et Savannah n'est pas aussi grand que New-York, les gens se connaissent au moins de vue ici. Josh, bien sûr que oui que je le connaissais, un gars géniale, tout ce que je lui avais demandé c'était de faire le bonheur de ma meilleure amie et par la suite de son fils. On était plutôt proche d'eux avec mon frère. Je me rappelle du mariage de ma meilleure amie comme si c'était hier, on avait accordé exceptionnellement que je sois le témoin, j'avais 16 ans. Tout le monde était là et j'avais mon petit Alex dans les bras pour éviter qu'il ne salisse la robe de sa maman. Ils étaient beau tous les trois et pour moi cela symbolisait la famille parfaite même avec Matt on se l'était dit, ouais parce que mon frère,très protecteur a tenu à m'accompagner alors mon grand-frère me servait de cavalier. Il ne voulait pas qu'aucun garçon me touche. A cette époque-là je trouvais ça très barbant, il me saoulait mais maintenant j'en rigole parce qu'on a passé une super soirée. Mon frère me faisait trop rire et il m'a fait dansé toute la soirée, il a bien voulu qu'un garçon m'invite à danser mais il avait 10 ans ou bien alors Alex, 2 ans ou encore Josh, le marié. L'autre qui avait mon âge a peu près, il la regardé genre méchamment, un regard à la scarface en me disant « Va voir ailleurs, elle joue pas avec les petits joueurs dans ton genre ! » ce qu'il ne savait pas, c'est que c'était le cousin de Navaeh ou un truc comme ça et il était partie se plaindre à elle. Et Josh était pareil avec moi, je l'appelais parfois « oui Matt » tellement ils étaient pareil. On a vécu de super bon moments quand même tous ensemble, ça me fait bizarre de me dire qu'on ne les vivra plus pareil. Il y avait eu des reportages sur les victimes, je ne voulais pas qu'on fasse ça pour mon frère. Il n'était pas encore mort, alors il fallait s'accrocher à cet espoir. « Non, j'y arrive pas. Quand je ferme les yeux je revois Josh et Alex qui... » elle ne put parler mais j'avais compris. Je la regardais, j'avais vraiment un pincement au cœur alors j'allais à nouveau la serrer dans mes bras, je n'étais pas là heureusement sinon j'aurais crier de toute mes forces et je serais sans doute morte aussi à cet instant. Je la serrais très très fort à nouveau. « Oui, je te comprends, t'en fais pas, mais il faudrait vraiment que tu te reposes, au cas où si Alex se réveille. Voir sa mère en zombie va sûrement lui faire peur ! » un minuscule sourire s'échappa sur mes lèvres, par instinct mais il s'était bien vite « éteint ». Je n'avais pas envie de sourire. « Et ... Matt? » me demanda ensuite la jeune femme, je soupirais. « Pareil qu'hier, mais je garde espoir Nev', pour nous deux » les larmes commençaient à couler, mais non, je devais rester forte devant la jeune maman car son supplice était encore plus grand que le mien. Je regardais ensuite mon petit Alex et je m’accroupis à côté de son lit, il n'était pas bien haut, ce n'était qu'un petit garçon. Je regardais ses yeux clos, ça me faisait bizarre, c'était un gamin rayonnant, plein de vie. Je lui caressais ensuite les cheveux. « Mon cœur, s'il te plait... » dis alors Nev' à l'intention de son fils, je continuais à lui caresser les cheveux, les bip résonnaient dans ma tête, comment on peut s'en prendre à un gosse sérieusement ? Il a que neuf ans, il n'en a pas trente. « Regardes qui est venu te voir, c'est tata Neelàh...» continua-t-elle ensuite. Je le regardais affectueusement en lui disant « Hey champion.. je sais que tu m'entends, gardes toujours en tête que tata Neelàh t'aime très fort mon chéri et qu'elle passera te voir tous les jours comme d'habotude, bonhomme. Ta maman a besoin de toi.. alors ne l'abandonne pas. Tata Neelàh aussi mais ça c'est un secret qui reste entre nous. Allez champion, je sais que tu es fort, dès que tu te réveilles et que tu pourras sortir, ta maman te promet une grosse surprise, une énorme méga même. » les larmes coulaient sur mes joues, sans que je puisse les arrêter mais pourtant je le devais. Je me tournais vers ma meilleure amie qui me demanda comment j'allais. On ne peut pas dire que c'était la méga teuf dans ma tête, j'avais surtout envie c'est d'avoir une machine à remonter le temps pour empêcher ce malade de frapper ou de fermer le ciné et tous les trucs aux alentours.. « Je vais comme une morte vivante et toi ? Je vis dans le passé, je sais que rien ne sera plus pareil. Et deux des hommes de ma vie sont dans un lit d'hôpital.. Et Liam.. Pour l'instant je veux plus le voir. Le quatrième était ton mari parce qu'il a toujours agi comme un frère avec toi alors, c'est dur, j'ai du mal à remonter même s'il y a encore les autres.. Mais surtout si je t'aurais perdu toi Nev' en plus, sérieusement, je ne serais plus de ce monde, heureusement que je t'ai toi.. Sinon je pourrais plus vivre ou survivre, c'est trop dûr. » j'avais parlé avec mon cœur, les autres jour, on se contentait de dire que cela n'allait pas tout simplement, je baissais la tête, tout en essayant de ne pas pleurer car je ne fais que ça de la journée.